Qu’est-ce qu’une carte thématique ?

2. Quelles sont les spécificités d’une carte thématique ?

Pierrick Bornemann : « Il faut qu’une carte thématique soit aussi simple et aussi parlante que possible, de manière à rendre compréhensible un message complexe. Elle ne doit pas être surchargée d’informations : elle représente quelques indicateurs tels le chiffre d’affaires par produit, l’objectif de vente atteint ou non, l’évolution des ventes… Ces indicateurs identifient ce qu’il y a de plus important pour la prise de décision du client. Il faut que la carte soit visuellement facile à interpréter, conformément aux règles de sémiologie graphique Les éléments importants doivent être présents : un titre, une légende, une représentation cartographique adaptée, etc.  »

3. Quel est le fil directeur pour créer une carte thématique ?

Pierrick Bornemann : « Lorsque nous réalisons une carte thématique, nous ne sommes pas des spécialistes du thème étudié. Nous donnons la parole à nos clients pour comprendre leurs problématiques professionnelles, pour assimiler leur vocabulaire technique et les termes propres à leur secteur d’activité. Nous sommes à l’écoute pour comprendre ce dont ils parlent. De fait, avec l’expérience, il y a différents secteurs que l’on commence à bien connaître comme les laboratoires pharmaceutiques ou le secteur des assurances.

Il y a, sur une carte thématique, des codes non-écrits et des codes visuels de représentation. Il faut arriver à s’approprier la sémiologie graphique. Selon les métiers et selon les thèmes, il y a des codes assez différents. Par exemple, pour une carte politique, il est impensable de mettre le parti socialiste en bleu et les partis de droite en rose. »

4. Quelles données peut-on utiliser pour concevoir une carte thématique ?

Pierrick Bornemann : « Afin de créer une carte, nous utilisons les données de notre client (et de son CRM), complétées par exemple avec celles de l’INSEE. Au départ, les données d’un client ne sont pas toujours adaptées à un traitement statistique ou même destinées à être cartographier. En conséquence, nous sélectionnons et nous valorisons les données les plus importantes pour le client, c’est-à-dire celles qui influenceront sa prise de décision. Et pour cela, nous devons préalablement identifier les axes de travail du client qui dépendent notamment de son secteur d’activité. Certains d’entre eux sont plus faciles que d’autres à représenter. »

5. Quels sont les ingrédients pour réussir une carte thématique ?

Pierrick Bornemann : « Il faut à la fois de la donnée riche, c’est-à-dire précise et structurée, et une idée claire de la carte que l’on souhaite réaliser. Car sinon, il y a un grand risque de ne rien faire de très pertinent. Il faut également être capable de mesurer son activité, la cartographie restant très quantitative. On ne peut attendre d’une carte thématique qu’elle résolve tous les problèmes, qu’elle réponde à toutes les questions. La carte reste visuelle. Certes, elle ne remplacera jamais la connaissance du client et du terrain, mais la cartographie a le pouvoir d’éclairer les décisions et les choix stratégiques de tout décideur privé ou public. »