Statistiques & Cartographie, Mapping of Things… un français leader mondial ?
J’écrivais en 1996 que la carte statistique serait le visuel du XXIe siècle. Aujourd’hui la cartographie est à l’honneur et les cartes statistiques utilisées à tout propos. Précisons en quoi la cartographie statistique est indispensable et quels sont les ingrédients pour réussir vos Atlas cartographiques.
Née au XIXe siècle, la cartographie statistique prend son essor avec l’informatique et surtout le web. Articque participe activement à ce mouvement novateur. Ajouter la dimension géographique ou spatiale à vos analyses doit rentrer dans les habitudes. Le monde devient un village mais il faut en connaître les disparités et les intégrer dans nos analyses.
Prenons l’exemple d’un ingénieur de production d’un constructeur automobile. Il a eu l’idée d’étudier la distribution de la population en fonction de l’altitude pour tous les pays du monde. S’en est suivie une modification des pré-réglages des moteurs selon la destination géographique du véhicule pour une amélioration notable des coûts, des performances et des délais de mise sur le marché. Cette composante strictement géographique a enrichi l’analyse générale. La carte devient un outil intellectuel d’analyse, de compréhension et d’interprétation de la dynamique des territoires.
Qu’apporte la cartographie statistique informatisée ?
Un mode de réflexion ou comment faire travailler les deux hémisphères cérébraux
Il s’agit d’extraire de l’information remarquable, mais encore plus de permettre à un utilisateur qui ne veut ni s’attarder ni s’y intéresser, d’explorer le côté gauche du signe égal pour comprendre comment s’est formé le résultat. Cette manière de pensée est au cœur de la philosophie d’Articque : nous ne voulons pas d’un logiciel « boîte noire » qui présente des risques (durée de vie, reproductibilité des prémisses, maîtrise des différents paramètres, …), et qui s’oppose à la relativité de toute réponse.
En donnant une réponse, on lobotomise de facto la réflexion. Un travail de réflexion sensé doit se faire en respectant Descartes (le doute), Bachelard (l’expérience première est source d’erreur), et non de manière binaire.
Par exemple, pour les Jeux Olympiques, la carte des médailles par pays est aussi pertinente que la carte des médailles par pays et par habitant. Chacune porte un sens et enrichit l’utilisateur dans sa recherche d’informations.
Plus encore, nous devons « forcer » l’utilisateur à exploiter les deux hémisphères de son cerveau, même à son insu, grâce à la cartographie qui est un art, une science et une technique.
La carte parle facilement et donc elle communique bien. Et grâce à Internet, cela devient rentable de travailler avec des milliers de gens.
Les consommateurs de cartes d’hier peuvent devenir les acteurs d’aujourd’hui. Ils visualisent des cartes, les modifient et créent ainsi de nouvelles données qui enrichissent la réflexion.
La maïeutique, c’est accoucher les idées. Cette technique utilise aussi le « mindmapping » proposé par l’Organigramme de Cartes & Données.
La carte est une synthèse
Elle offre une vue générale. La donnée statistique s’enrichit d’un aspect graphique qui permet d’en savoir plus d’un seul coup d’œil : relation de cette donnée avec d’autres, sa relativité, son historique, sa distribution dans l’espace … Grâce à des techniques adaptées de visualisation, la carte peut marquer l’évolution dans l’espace comme dans le temps.
Cette carte va aider à la réflexion, remettre en question les hypothèses de départ, proposer d’autres pistes de traitement statistique, réclamer d’autres données, d’autres sources.
Mais les informations à cartographier ne sont pas uniquement administratives : tout point, ligne, surface peuvent être pris en compte comme le montrent ci-dessous les cartes de moteur ou de corps humain.
De même, les sociétés foncières, Carrefour Property et Carmila pilotent visuellement les activités de gestion locative immobilière et commerciale.
Les utilisateurs métiers visualisent leurs KPIs (Implantations, vacance, impayés, CA et fréquentation…) à de multiples échelles géographiques : au national, par département, par ensemble immobilier… Mais aussi jusqu’au détail des lots locatifs sur les plans des 115 principales galeries marchandes de Carrefour.
Ces illustrations sont très parlantes et permettent une communication rapide et efficace auprès d’interlocuteurs qui ne sont pas toujours formés.
La cartographie thématique est une science
C’est une science statistique
Il faut que les données soient propres : propres à l’analyse, mais aussi complètes et qui répondent bien à la norme de fichiers : les fichiers clients doivent comporter un nom, un nom de commune, etc. C’est souvent le principal obstacle, les bases clients n’existent pas. Il faut que l’éditeur puisse apporter une solution en proposant un outil de géocodage qui permet de produire des variables de comptage par communes, par code postal …
L’éditeur doit aussi permettre d’accéder à des bases de données remarquables ou difficiles d’accès. Articque a ainsi produit une boutique en ligne qui fournit des données statistiques et des cartes vierges sur lesquelles appliquer les dites données. Et pour rendre service, Articque a aussi mis en ligne un outil pour mettre ces données sur la carte en question …
C’est une science de représentation
Les représentations cartographiques doivent par ailleurs… être bonnes ! Prenons par exemple le cas particulier des ronds proportionnels : quand l’œil voit un rond, il voit une surface, et pas un rayon. Il ne faut donc pas mettre la variable statistique en fonction du rayon, mais bien en fonction de la surface.
Il y a des règles. Un choix de classification peut lui aussi être bon ou mauvais, il faut que l’outil logiciel puisse signaler quand ces choix sont bons et quand ils sont mauvais. Le logiciel doit être un outil d’alerte. Une mauvaise carte communique également, et elle peut fourvoyer, c’est d’ailleurs pour ça que des auteurs géographes comme Mark Monmonier ont écrit des ouvrages comme « Comment faire mentir une carte ».
Ce schéma élaboré par l’un de nos clients permet de mieux comprendre les plus values de la cartographie statistique :
Les données doivent être préparées ou « réparées » si besoin
On arrive enfin aux données : vous ne pouvez représenter des données que …. si vous en avez ! Votre système d’information doit être accessible et vos données normées ou en tout cas exploitables.
Si celles-ci sont incomplètes, il faut pouvoir les compléter : par exemple si elles doivent être géocodées c’est-à-dire repérées dans l’espace choisi, que vous travailliez à la commune, au code postal ou encore à l’IRIS. Il faut préparer les données, c’est-à-dire générer les statistiques (ex. d’un fichier postal tiré des données de comptage),
Vous devez aussi préparer les cartes, les importer, voir les créer à partir de fond de carte image, import d’images, de graphiques, de plans d’avion ou de moteur par exemple).
Il vous faut un partenaire à l’expertise multiple
Pour répondre à tous ces besoins, il faut un partenaire disposant d’une offre complète et capable de proposer l’ensemble des services liés à l’utilisation de cartes ou de plans, de données statistiques, de logiciel Desktop, des services SaaS…
Les métiers représentés dans nos équipes sont au carrefour de nombreuses compétences comme l’informatique, la mathématique, la géographie mais aussi le design et la communication. Nous retrouvons une concurrence sur chaque axe de nos compétences, mais sur leur globalité, nous sommes très peu nombreux dans le monde.
En conclusion, il faut se rappeler que la carte statistique est le visuel du XXIème siècle !
Cette opération est co-financée par l’Union européenne.
L’Europe s’engage en région Centre-Val de Loire avec le Fonds Européen de Développement Régional.