Pour les permanences d’accueil,
amélioration de la connaissance
des personnes accueillies
Repérer les zones blanches
pour optimiser le réseau
d’aide du SPF
Donner aux bénévoles du
Secours Populaire une vision concrète
de leurs actions
Le Secours Populaire Français, créé en 1945, est une association qui rassemble 80 000 bénévoles pour permettre à tous d’agir contre la pauvreté et l’exclusion en France et dans le monde. Il agit notamment dans les domaines de l’aide alimentaire et vestimentaire, de l’accès au soin, au logement et à la culture, du soutien scolaire grâce à un réseau de 800 comités locaux et fédérations départementales en France et d’une centaine de partenaires en Europe et dans le monde…
En 2017, l’association est venue en aide à 3,3 millions de personnes.
Patrick Couturier, est arrivé au Secours Populaire Français en 2009 en qualité de Directeur du Système d’Information. Il est l’utilisateur principal et « historique » du logiciel : à son arrivée, le Secours Populaire disposait déjà d’une licence Cartes & Données, mais celle-ci était très peu utilisée.
Il a souhaité relancer l’usage du logiciel pour rendre les données transparentes et intelligibles aux bénévoles et aux donateurs.
« Dans le contexte de décentralisation du Secours Populaire, il n’est pas nécessaire de sortir des tableaux de trente colonnes, qui sont illisibles pour la plupart des utilisateurs. Avec une carte de France, les bénévoles disposent d’une vue immédiate de leurs territoires. Lors des contacts avec les collectivités locales, les partenaires, le bénévole du SPF, une carte en main peut illustrer l’activité de sa structure.
Cette capacité à traduire la donnée en information concrète va également dans le sens de la transparence envers les donateurs, à laquelle nous sommes très attachés : cela nous permet de communiquer facilement sur les actions menées par le Secours Populaire »
Patrick Couturier est l’utilisateur principal du logiciel, mais tient à ce que d’autres soient en mesure de l’utiliser : 8 personnes du Secours Populaire ont été formées récemment sur le logiciel, dans différents pôles : services financiers, solidarité, Monde, développement du réseau de l’association,… Le but est d’avoir des utilisateurs dans plusieurs services qui soient autonomes pour créer leurs propres cartes.
Patrick Couturier souligne une différence cruciale entre une association et une entreprise privée, qui motive toute la manière de penser le déploiement des outils informatiques : les utilisateurs de ces outils ne sont pas seulement des salariés, mais en grande majorité des bénévoles engagés. A ce titre, on ne peut pas exiger d’eux qu’ils utilisent des outils dont ils ne voient pas l’intérêt. En revanche une fois l’intérêt compris l’exploitation est démultipliée!
D’autre part, le Secours Populaire est organisé autour des animateurs- collecteurs-bénévoles de ses antennes locales, qui organisent des permanences d’accueil ou des collectes. L’organisation de l’association est décentralisée pour permettre aux antennes locales d’organiser leurs actions selon les spécificités du terrain, qu’elles connaissent mieux que personne. Les autres échelons, au niveau départemental ou national, dépendent des informations qui leur sont remontées par les acteurs de terrain, d’où l’importance de leur faciliter le travail de remontée des renseignements. Mis en valeur de façon claire et lisible sur une carte, ils valorisent tout le travail réalisé sur le terrain.
« Nos bénévoles viennent pour faire de la solidarité et collecter les ressources nécessaires, pas des tâches administratives ! Si nous voulons qu’ils remontent des informations émanant du terrain, il faut donner du sens aux tâches administratives en rendant visible le retour pour les bénévoles. Il faut leur montrer en quoi ces informations sont cruciales au niveau stratégique, par exemple pour illustrer l’activité réalisée par l’association. »
Le Secours Populaire a fait le choix d’Articque Platform par souci de confidentialité et de sécurité, car les données manipulées sont de nature sensible : il s’agit de données de personnes accueillies. Même si les cartes produites ne montrent jamais de données nominatives et géolocalisées, se contentant de données de cumul, le Secours Populaire a souhaité héberger ses données en interne pour garder leur gouvernance complète. L’accès aux applications est soumis à autorisation : il faut s’identifier et tous les utilisateurs ont des niveaux de droits d’accès définis.
Le Secours Populaire a donc développé un portail applicatif qui permet aux acteurs de l’association d’accéder à des données de gestion des stocks, de suivi statistique des personnes accueillies…
« Ce portail rassemble une douzaine d’applications. Quand il a été mis en place, la question que nous nous sommes posée est : comment faire pour que ce portail donne un sens aux tâches administratives des bénévoles et leur donne un aperçu parlant de leurs actions ? Le portail permet de mettre à leur disposition un ensemble de rapports, tableaux de bord, extractions, afin que le bénévole puisse mesurer la portée et les retours de son action. Il lui donne également tous les éléments pour justifier des demandes de subvention aux collectivités ou de mécénat d’entreprises par exemple. »
« Au début, je réalisais des cartes statiques que je mettais à la disposition des utilisateurs sous forme de pdf. Mais cela me demandait beaucoup de temps de générer 100 cartes – une par département—en fusionnant des couches sur les cartes pour faciliter la lecture des utilisateurs.
J’ai gagné beaucoup de temps en passant à la carte interactive : c’est dynamique et simple d’accès. L’Atlas est intégré directement dans le portail d’applications.
Les utilisateurs aimaient bien le pdf car c’était du concret. Mais la carte dynamique leur parle et leur permet de passer en deux clics de l’échelle nationale à l’échelle locale, d’un indicateur à l’autre. Ils ont bien adhéré au système de la carte interactive, et même ceux qui avaient du mal à rentrer dedans à l’origine s’y sont mis en voyant les bénévoles des départements voisins disposer de cartes à volonté ! »
Étude départementale
« Nous réalisons des cartes qui géolocalisent les antennes du Secours Populaire. Nous représentons également systématiquement les quartiers prioritaires de la Politique de la Ville (QPV). Les personnes aidées ne sont jamais localisées, mais nous pouvons représenter le nombre de personnes aidées par commune, le nombre de bénévoles ou de donateurs par exemple. Cela nous permet de repérer des endroits où il y a beaucoup de donateurs, beaucoup de bénévoles, ou a contrario les lieux où on est en manque de bénévoles.
Ce type de carte donne une vision claire des actions et des enjeux spécifiques à chaque territoire. Elle est très parlante pour les acteurs locaux. »
Autre application de la carte interactive comme outil de travail concret pour les bénévoles : lorsqu’une personne contacte le Secours Populaire pour obtenir de l’aide ou pour agir, il arrive fréquemment qu’elle appelle le siège ou la Fédération, car elle ne sait pas forcément vers qui se tourner au niveau local. Pour l’orienter au mieux, le bénévole accède à l’Atlas et cherche la commune de son interlocuteur. En survolant la commune avec la souris, il affiche dans une infobulle la structure SPF la plus proche avec toutes les informations afférentes : distance, adresse, coordonnées de contact, nom du responsable… Il peut indiquer immédiatement à son interlocuteur la structure la plus proche pour qu’il obtienne de l’aide au plus vite.
Recherche de la structure SPF la plus proche
Une solution à une problématique majeure : les « zones blanches ».
En 2014, le Secours Populaire s’est fixé comme axe prioritaire la limitation des zones blanches pour agir au plus près des personnes. Il s’agit donc d’optimiser sa présence sur le territoire national.
Pour identifier ces zones, Cartes & Données permet de géolocaliser toutes les structures du SPF, de représenter un périmètre à 20, 30 ou 40 km de route autour d’elles pour repérer quelles zones ne sont pas couvertes par les antennes locales. Cela permet d’identifier les lieux où il est nécessaire de créer une antenne, ou s’il existe plusieurs antennes proches.
« L’usage de Cartes & Données a permis de répondre à cette problématique : le logiciel permet de définir des périmètres d’accès aux structures en nombre de kilomètres ou en temps de trajet grâce aux fonctions routières, ce qui donne une idée de la réalité beaucoup plus juste que des distances à vol d’oiseau. »
D’autres applications sont mises à la disposition des utilisateurs pour répondre à différentes problématiques :
« Pop Pilotage » : les bénévoles y disposent de rapports pré-paramétrés. Ils obtiennent un ensemble de cartes au niveau national (localisation des structures avec des informations statistiques en remplissage au département…) et local. Il est possible d’éditer des rapports sur des périmètres différents pour obtenir, par exemple, un bilan local et un bilan sur l’ensemble des structures. Ils disposent aussi de licences en simultané qui permettent aux utilisateurs d’avoir accès aux données détaillées de leur département lorsqu’ils se connectent, sans qu’ils puissent voir les données des départements voisins.
« Pop Accueil » : cette application est destinée aux bénévoles pour les aider à mieux accompagner les personnes en difficulté ou qui font appel au SPF. Elle est prévue pour être très simple d’utilisation.
Articque est le pionnier français de la prise de décision stratégique grâce à la cartographie. Editeur de solutions géodécisionnelles depuis plus de 30 ans, nous aidons les organismes et entreprises à mieux piloter leurs activités et à éclairer leurs décisions. Elles gagnent ainsi en performance grâce à une connaissance approfondie de leur territoire.
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Petit déjeuner géo-décisionnel à Paris – 19 septembre 2019
